Les Machines

bios

A cet instant précis, en avalant le dernier morceau de sa crêpe, place de Clichy, il savait que tout était fini. Un Taxi l’attendait déjà pour l’emmener loin dans sa banlieue. Il leur avait juste chanté une dernière chanson avant de partir : « Dont think twice it’s all right » …
C’est cette chanson que Julien reprendrait plus tard sur la scène du « Night and Day » à Manchester. Oldham street précisément.
Jean, lui, frappait la mer comme une canaille. Pour faire escale en Martinique. Il avait besoin de cette maison au bord de la mer. Son piano pouvait résonner face à ce vide océan que l’on réchauffe la nuit a coup de rhum blanc. Une île pour conduire mal, pour fêter recouvrance et pour triompher en haut de son rocher.
Pendant ce temps là, Daishi, qui ne possédait pas encore d’incarnation humaine à proprement parler, construisait patiemment un squelette. Y ajouta organes, chair et rectum. Il possédait en effet déjà l’étincelle qui donne la vie a tout cela.
… Il commanda une crêpe. Ca faisait longtemps qu’il n était pas sorti de chez lui et cette journée de printemps l’avait attiré dehors. Les bruits lointains de la fête l’avait attiré dans cette endroit. Il y avait trouvé la baraque à crêpe, en face d’une scène encore vide. Et c’est au moment où il croquait goulûment que la voix a travers les hauts-parleurs annonça : « Les Machines ».